Roue de l'année - Les Sabbats

Histoire
La sorcellerie est une religion de la nature. Il est donc évident de tenir compte des différences, des changements majeurs de la nature qui se produisent. Lorsque les hommes vivaient encore dans la nature, le cycle des saisons et des lunes avaient une forte influences sur les cérémonies religieuses. Les rites magiques, les cérémonies en l'honneur de la nature se faisaient au clair de Lune, car celle-ci représentait la Déesse. On soulignait également par des rituels les changements forts comme l’arrivée de l’hiver, le début du printemps, les chaleurs estivales et la venue de l’automne.
Aussi, il est possible de voir partout dans la nature une force “double”, mâle et femelle. Les deux sont indispensables et donc aussi important pour qu’il y ait un équilibre. Il y a donc la Déesse et le Dieu, reliés à des aspects différents et correspondants à des périodes différentes du cycle de l’année. Traditionnellement, c’est la moitié sombre de l’année est associée au Dieu. Il n’est cependant pas “mort” ou absent pendant la moitié lumineuse de l’année. On pourrait plutôt dire qu’il est pleinement actif sous son aspect féminin, tout comme la déesse est active dans son aspect masculin pendant la moitié sombre.


La Roue de l'année

Ayant un lien fort avec la nature, les pratiquant de la sorcellerie s’appuient toujours sur ses changements. L’année sorcière contient 21 célébrations, soit 8 Sabbats et 13 Esbats de Pleine Lune. Certains célèbrent également les 13 Esbats de Nouvelle Lune, ce qui donne un total de 34 célébrations. Les 8 Sabbats habituellement célébrés sont une synthèse de deux cycles et on observe donc deux types de Sabbats : 
• Les Sabbats “astronomiques”, c’est-à-dire les solstices et les équinoxes
    - Yule (Solstice d’hiver)
    - Ostara (Equinoxe printemps)
    - Litha (Solstice d’été)
    - Mabon (Equinoxe automne)
• Les Sabbats “historiques”, qui sont plutôt reliés à l’agriculture, aux cycles des animaux… 
    - Samhain (31 octobre)
    - Imbolc (2 février)
    - Beltane (1er mai)
    - Lughnasadh (1er août)

Les Sabbats
Pour montrer le lien entre la Nature et le cycle de l’année, je vais résumer la vision Wiccane du Dieu et de la Déesse par rapport aux différents sabbats (n’étant pas de tradition wiccane, pardonnez-moi pour les possibles maladresses, c’est seulement que je trouve cette “histoire” très intéressante pour comprendre les sabbats).


La déesse donne naissance à un fils, Dieu, au moment de Yule. On célèbre à ce moment la renaissance du Soleil qui, après ce solstice, sera de plus en plus présent au fil des jours. Plongée dans le sommeil pendant l’hiver de l’enfantement, la Déesse récupère après l’accouchement.

Imbolc symbolise le rétablissement de la Déesse, qui se réveille grâce aux jours qui s’allongent. Le Dieu est un jeune garçon et son pouvoir se fait de plus en plus sentir. Le soleil (le Dieu) fertilise la Terre (la Déesse) et fait germer ses graines. C’est le printemps qui arrive.

Ostara, l’équinoxe de printemps, marque le véritable jour du printemps. Les énergies de la nature passent de la léthargie hivernale à l’épanouissement printanier. La Déesse enveloppe la terre de fertilité, alors que le Dieu se développe et gagne en maturité. 

À Beltane, le Dieu devient un adulte. Grâce aux énergies observables dans la nature, il désire la Déesse. Ils tombent amoureux, s’unissent et la Déesse tombe enceinte du Dieu.

Le solstice d’été, jour le plus long de l’année, se produit quand la nature est au summum de sa puissance. On célèbre alors le sabbat de Litha. La Terre nage alors dans la fertilité du Dieu et de la Déesse. 

Lughnasadh correspond au moment des premières récoltes. Les plantes se fanent, les fruits ou les graines tombent pour assurer les futures récoltes. Les forces du Dieu décroissent avec les nuits qui se rallongent. La Déesse demeure, avec une tristesse mêlée de joie, consciente que le Dieu est mourant et que pourtant il vit toujours en elle, dans l’enfant qu’elle porte.

Mabon, l’équinoxe d’automne, marque l’achèvement des récoltes débutées à Lughnasadh. Les  jours et les nuits sont égaux, en état d’équilibre, alors que le Dieu se prépare à quitter son corps physique et à entreprendre la grande aventure dans l’invisible, pour se régénérer et renaître de la Déesse.  La déesse somnole sous les feux faiblissant du soleil, même si le feu brûle en son sein. Elle sent la présence du Dieu alors même qu’il s’affaiblit.

Lors de la fête de Samhain, on fait ses aurevoirs au Dieu. Il n’est pas enveloppé des ténèbres éternelles ; il se prépare à naître de nouveau de la Déesse à Yule. La Nature commence son repos, pour pouvoir se réveiller et commencer un nouveau cycle.




Les célébrations de base
En suivant le cycle des sabbats, on peut préparer ou décorer son autel avec des éléments liés à ceux-ci : fruits, plantes, pierres, encens, offrandes… Cela permettra de recréer l’atmosphère des sabbats. Cela rend aussi l’autel plus en lien avec la Nature et ses différentes périodes.
En plus des célébrations, ou seulement ça si vous n’avez pas envie de célébrer, sortir dans la nature lors de ces jours de pouvoirs peut être très revigorant. On peut ressentir les énergies particulières de ces périodes, constater soi-même les changements qui s’opèrent dans la nature, ramasser des trésors naturels pour décorer son autel ou chez soi tout simplement. Il suffit de trouver le contact avec la nature et la Terre pour en sentir ses effets.
Les sabbats sont également de très bons jours pour faire des rituels. Que ce soit un rituel relié au Sabbat lui-même ou bien pour profiter des fortes énergies de ces périodes, ces jours sont très propices à la pratique.
Evidemment, si vous ne pouvez pas ou que vous ne voulez pas (parce que vous ne vous sentez pas bien, ou que vous ressentez que ce n’est pas le moment de fêter le sabbat) rien ne vous oblige de le célébrer à ce jour précis. Les sabbats historiques comme Lughnasadh par exemple, se fête pour les premières récoltes, alors si vous voyez que la ou vous êtes ce n’est pas encore du tout le temps de récolter, vous pouvez très bien célébrer le sabbat plus tard, quand le moment sera venu. 

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